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Documents linguistiques galloromans
Corpus : chartes des Vosges (chV) Responsable du corpus : Martin-D. Glessgen Édition de la charte : Jean Lanher / David A. Trotter
ChV0143
1270, novembre
Type de document: charte: confirmation
Objet: Confirmation à l'abbé et au covent de Notre-Dame de Mureau par Pierre, sire de Bourlémont, de toutes les concessions à eux faites par Geoffroi, son père, Sébile, sa mère, et par ses ancêtres, et dont l'abbaye possède les titres; Pierre s'engage en outre à n'exercer aucune contrainte sur les hommes de Pargny-sous-Mureau ou de Midrevaux; il autorise les religieux à laisser leurs bêtes une nuit par semaine, entre la Saint-Rémi et la Noël, aux bans de Domremy et de Greux; il leur cède une "charrée" de vin à prendre à Charmes-la-Côte au moment des vendanges et leur confirme la jouissance de deux fauchées de pré, devant "Bonescluse"; il promet enfin d'établir un acte dès qu'il sera pourvu d'un sceau. Acte établi au nom et sous les sceaux de l'Official de Toul, de frère Thiecelin, gardien des Frères Mineurs de Neufchâteau, et de maître Aubri, curé du lieu.
Support: Parchemin jadis scellé de trois sceaux sur double queue. Écriture rapide.
Lieu de conservation: Archives départementales des Vosges, XX H 7 (fonds de l'abbaye de Mureau).
Verso: Littera Petri de Borl. pro hominibus de Pargné et de Mundriva [sic] pro duabus falcatis prate et pro carr. vini quod pater ejus dedit (XIIIe-XIVe s.).
1 Nos,
officiaus
de
la-court
de
Toul,
2 et
freres
Thiecelinz,
gardienz
des
Freres
Mennours
dou
Neufchatel,
3 et
maistre
Aubriz,
curiez
de-cel
meisme-leui,
4 \2
fasonz
savoir
à-touz
5 que
Penrins,
sires
de
Borlenmont,
estaubliz
en
nostre
presence,
at
recognu
qu'il
vuet,
loe
et
otroie
et
conferme
à-l'abbei
et
au
convent
Nostre
\3
Dame
de
Miroaut
touz
les
donz,
totes
les
aumoisnes,
touz
les
aqués,
totes
les
concessions
que
mes
sires
Joffroiz,
ces
peres,
dont
Deux
ait
l'arme,
et
ma
dame
\4
Sebille,
sa
mere,
et
tout
sui
autre
ancessour
lor
ont
doné,
vendu,
otroié,
achegié
et
fait,
et
totes
les
lettres
qu'il
ont
d'eauls
et
d'autre
gens
qui
tenoie
de-lor-fié,
\5
dont
il
ont
les
lettres
son
pere
davant
dit
ou
de
ces
ancessours,
sanz
jemais
rienz
reclamer
par
lui
ne
par
autrui;
6 et
vuet
li-diz
Penrins
que
cil
de
Miroaut
\6
joscent
et
demorcent
en
pais
de
toutes
les
tennours
qu'il
tenoient
au
vivant
son
pere
et
au
jour
que
ces
lettres
furent
faites,
dont
il
ont
les
lettres
son
pere
\7
pendanz
ou
de
ces
ancessourz.
7 Ne-ne
puet
ne-ne
doit
li-diz
Penrins,
par
son
sairement,
sanz
la
requeite
au-dis
abbei
et
convent,
mettre
mein
ne-faire
force
\8
par
lui
ne
par
autrui
au
cors
de
lor
homes
de
Pargnei,
de
Mundreval
ne
d'autre
lui,
ne
à-lor
choses,
ce
aucuns
d'eauls
par
aventure
ne
fasoit
aucun
mani\9fest
forfait
mauvais,
8 enz
les
doit
garder
et
desfendre
[1]
franchement,
sanz
enquosenner,
par
touz
les
leuiz
ou
il
a
poor
et
sont
en-sa
garde,
si
cum
ces
peres
\10
le
gardoit,
sanz
faire
force
au-choses
qui
soient
audit
abbei
et
convent.
9 Et-lor
ai
doné
et
otroié
que
lor
bestes
puscent
gesir
et
demorer
une
nuit
en-la
sen\11menne,
dès
la
Seint
Remi
jusque
à
Noel,
en
banz
de
Domremei
et
de
Greux,
sanz
enquoson;
10 et
lor
a
aussi
atornei,
por
l'arme
son
pere
densus
dit,
une
charree
de
\12
vin
à-penre
chacun
an
à
Charmes,
en
vendeiges,
avou
ce
qu'il
i
avoient;
11 et
lor
otroie
qu'il
joscent
de
douz
faucees
de
prei
qui
seent
davant
Bone
Escluse,
\13
que
sil
de
Miroaut
avoient
aquestei
au
vivant
son
pere.
12 Et
totes
ces
choses
at
promis
à-tennir
bonement
li-diz
Penris
[2]
à-touz
jours,
à-lui
et
à-ces
hoirs,
\14
sanz
jemais
rienz
reclamer,
par
son
sairenment
corporel;
13 et
en-doit
doner
ces
lettres
quant
il
avera
sael
et
on-li
requesra.
14 Et
ce
par
aventure
il
voloit
aler
encontre
\15
aucunne
des
choses
densus
dittes,
il
c'est
à-ce
otroiés
que
nos,
officiauz,
li
facienz
tennir
par
entredit
en-sa-terre
et
par
sentece
d'esquemenienment
en-lui.
15 Et
\16
mes
sires
Huars,
sires
de
Benlengneiville,
par
cui
consoil
ces
choses
sont
faites,
at
promis
et
creantei
qu'il
li
fenroit
tennir
en-bone
foi.
16 Et
por-ce
que
ce-cho\17ses
soient
fermes
et
estaubles,
17 et
que
li-diz
Penrins
ne
a
point
de
sael,
18 nos
davant
dit
officiaus,
gardienz
et
curiés,
avons
mis
nos
saels
en
ces
lettres,
\18
en
tesmoinaige
de
veritei,
19 à-la
requeste
dou-dit
Penrin.
20 Ce-fut
fait
l'an
ke-li-milliaires
corroit
par
mil
et
douz
cens
et
sexante
et
deix
ans,
en
\19
mois
de
novenbre.
Notes de transcription
[1] Une lettre raturée entre fet e.
[2] Sic.
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