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Corpus : DocFrib (chFrib)
Responsable du corpus : Lorraine Fuhrer
Édition de la charte : Lorraine Fuhrer

docFrib055

1428, 26 juillet

Type de document: charte: sentence

Objet: Hensli Velga, en présence des conseillers de la ville, atteste de la sentence rendue par ces derniers relative à une querelle survenue entre Pierre d’Affry, abbé d’Hauterive, et Jacquet Cachat, aubergier de l’Hôpital de Notre-Dame de Fribourg, concernant la plainte de l’abbé suite à la coupe frauduleuse de bois par Jacquet Cachat au bois de Desaley. Les conseillers déclarrent que selon le contenu de la lettre des usages de ce bois, Jacquet avait le droit de couper le bois pour lequel la plainte a été formulée.

Auteur: Hensli Velga, avoyer de Fribourg

Disposant: Pierre d’Affry, abbé du monastère d’Hauterive, et le monastère d’Hauterive

Sceau: Hensli Velga, avoyer de Fribourg, conservé

Bénéficiaire: Jaquet Cachat et Jean, son fils, aubergiers de l’Hôpital de Notre-Dame de Fribourg

Autres Acteurs: Les conseillers de la ville de Fribourg

Rédacteur: Chancellerie de la ville de Fribourg

Support: Original sur parchemin, scellé sur double queue de parchemin

Lieu de conservation: Archives de l’État de Fribourg, Anciennes terres 107

Verso: Memorial pour cellours de Villar tochent lo bos de Dasaley contre monsegnour […][a].

1 Je Hensli Velga, donzel, advoyé de Fribor, 2 fay à tout ceaulx assavoir qui verront ou horront presentes 3 que \2 moy, le dit advoyé, tenant la justise lueft en ceste cause des Rector de l’Ospitaul et confrerie 4 le mardy prochain aprés festes sain Jaquimoz apostre, \3 l’an de grace corant mil .IIIIc. et .XXVIII., 5 en la presence de gens porveables et discreites conseilleurs ou dit lueuf cy \4 aprés escriptes, c’est assavoir: Jaquet Lombard, Rolet de Wippins, Jacob d’Englisperg, Pierre Richo, Peterman Cudrifin, \5 Pierre Morsel, Jacob de Praroman, Johan Bracza, Johan de Praroman, Cuanod Jota, Uely Buoher, Peterman Maltschy, \6 Heintziman de Praroman, Nigkly Reiff, Jacob Reiff et Nicod Bugniet, 6 comparirent personalement en droit, en jugement, \7 et en la presence des-quell[es] [1] dessus, venerable religioux frere Pierre d’Avrie, abbé dou monasteire d’Autarive, actour, \8 ou nom et d’apart le couvent dou-dit lueuf d’Autarive, d’une part, et Jaquet Cachat de Villar, abbergioux de l’Ospi\9taul de Nostre Dame Vierge de Fribor et de la grand confrarie dou Saint Esprit de Fribor, ou nom de luy et \10 de Johan, son filz, desfensarre, d’autre part. 7 Proposast ly dit monsi l’abey per son parleir et desmandast droit \11 du dit Cachat, ou nom quel dessus, disant que veritable chose estoit que les-dit pere et filz estoent venuz ou bos de \12 Desaley apartenant ou dit monsegnour l’abey et enqui fravallousemant et outrejousemant, comment en volent destruyre \13 lo dit bos, hont tallié une grant quantitey de bos outre le […] [2] deis pronunciacions qui furent faites tochent les \14 usemant; et especiaulmant lour hont tallié plusseurs [dallies] [3], les-quels dallies ne sont et non doivont pas \15 estre reputees per bos mort. Et enqui lour hont opprimir le droit dou-dit monsegnour l’abey, ly quel enqui voloit tallié \16 bos comment cil qui faire le pout pour faire raffort por l’edifice de l’a_baye et maison d’Autarive. Per que cil \17 monsi l’abey laissoit bien en droit et en cognoissance se ly dit Cachat, ou non quel dessus, deveit giquir ou \18 newa se ensi estoit ou non. 8 Respondist ly dit Cachat, en nom quel dessus, per son parleir, se il vouloit autre chose \19 clamer. 9 Respondist ly dit monsi l’abey per son parleir que oy, c’est assavoir que lour ley fasont esmenda, c’est assa\20voir de chasconne plante de dailles solung l’ordunance de la ville de Fribor ou solung la custume dou lueuf, car il affer\21meit que cil talliemant se fasoit excessivement per Cachat et per autres gagniours, deis-quels, quant temps et luef seroit, il \22 entendoit de prendre droit se fasoit ensi per ban et per entreprise faite entre cillour gagniour en prejudice dou dit monsegnour \23 l’abey et de son couvent et pour injurier à luy. 10 À-l’encontre de cen, lo dit Jaquet Cachat, ou nom quel dessus, respondent et \24 disant que aventes que ilz fust entenuz de respondre ou dit monsegnour l’abey, il deveit prometre de se contenter de tel droit \25 commen à luy seroit adjugié en ceste cause et que pour ce fait ne les travalleroit en feroit travallier en autre court, en \26 justice spirituele et temporele et d’estre guerant contre tout de tout quant que à luy sera cogneu et adjugié en ceste cau\27se. 11 Et cen laissoit à-la cognoissance deis-dit conseillieur, li quelx-conseillieurs cogneuront concordablemant que li dit \28 monsi l’abey celle promesse faire deveit, la quelle promesse auxi ly dit monsi l’abey ha faite per la magniere dessus \29 proposee. 12 Et quant celle promesse fut faite, respondit ly-dit Jaquet Cachat, ou nom que dessus, per son parleir, disant \30 que per la magniere que ly dit monsi l’abey haveit fait sa clamme, il en estoit sain corpe, que il, ne son filz, haent tallié \31 forque solung le contenuz deis lettres, c’est assavoir pour lour usemant, attenduz que lour hont lour usemant ou dit \32 luef de Dasaley. 13 Disoit auxi que dailles sont et doivent estre reputaes per bos mort, attenduz que ly autre bos qui sont \33 reputas per non estre bos mort sont designaz eis lettres dou dit monsegnour l’abey, c’est assavoir pomey, pirey, chagnoz et folz. 14 Auxi \34 disoit que il n’estoient pas estrain en la dicte ordunance de la ville de Fribor por celuy bos, mas se devoit faire solung la \35 custume dou luef, attenduz que en celuy bos de Dasaley lour hont lour usemant, per que disoit non estre entenuz plus \36 avant de respondre ou dit monsegnour l’abey. En protestant de desmandey plus avant à monsegnour l’abey pour ce fait. 15 À cen ly \37 dit monsi l’abey per son parleir repliquent et disant que dallies ne deivent pas estre reputees per bos mort, et per tant \38 et auxi attenduz que fravallousament cellour Cachat, comen dessus est dit, ont tallié ou dit bos coment per chose interprist \39 que cen lour doivent esmenda en tant comment droit le requier. 16 À-l’encontre de cen, li dit Cachat respondent que tout quant que \40 ilz et son fis havoyent taillié et fait, que cen lour poant consideraz lour usemant que lour hont en celuy bos. 17 Et auxi \41 que dallies sont bos mort et non mie bos de ban comment cen soit que en la lettre dou dit monsegnour l’abey ne sont excep\42taes forque les quatre magniere de bos dessus designaes et pour tant disoit non estre plus avant entenuz de respondre \43 ou dit monsegnour l’abey. 18 Ensi aprés plusseurs desbat et allegacion d’une part et d’autre heues, les dictes ambes parties se sont \44 soubmises en droit et en la cognoissance des dit conseileur, ly quel, lo nom de Dieux invoca, hent cogneuz concordablament que \45 consideraz la tenour deis lettres dou-dit monsegnour l’abey, eis quelles se fait mencion deis usemant deis dit gagnyours et desig\46nacion singulare deis quatre magniere de bos qui non sont pas reputas per bos mort, hont cognehuz concordablement que les \47 dit pere et filz doyvent estre quitte de toute la desmande sus-dicte faite per lo dit monsegnour l’abey et que daillies sont et estre \48 doivent reputaes per bos mort. 19 Deis-quelles choses ensi toutes procidees, ly dit Jaquet Cachat, ou nom quel dessus, à moy \49 ou dit justisierre haz desmandey lettres testimonial, les-quelles presente ley hay delivrey per cognoissance deis-dit conseillieur sor mon \50 propre seel, en tesmoignage deis choses sus dictes ensi procidees et desclerees. 20 Donney ou jour, en l’an et en la presence deis-quelx \51 dessus.
Notes de fiche
[a] Deux ou trois mots demeurent illisibles. Présence d'une seconde note dorsale entièrement effacée.

Notes de transcription
[1] Encre effacée.
[2] Le parchemin est tâché, un mot illisible.
[3] Le parchemin est tâché.