Accueil>Les corpus textuels>Charte chCOr126

Accueil

Descriptif du projet

Les corpus textuels

Interrogations linguistiques
[vers une autre interface]

Contact

 

Choix d'édition

édition critique
édition interprétative
édition diplomatique

Montrer la structure rhétorique

non
oui

   

Téléchargement du document

fichier xml fichier pdf

Documents linguistiques galloromans
Corpus : chartes de la Côte d'Or (chCOr)
Responsable du corpus : -
Édition de la charte : -

chCOr126

1263, 19 janvier (n. st.)

Type de document: charte: accord

Objet: Accord sur la tutelle de [Sibylle], fille de feu Gui de Bâgé, et le douaire de samère Dauphine, conclu entre Jean, seigneur de Châtillon-en-Bazois, second mari deDauphine, et Philippe, archevêque de Lyon, désigné comme tuteur par Gui. Jeanaccepte de laisser [Sibylle] à la garde de l'archevêque et de renoncer au douaire desa femme assis sur Bourg, en échange d'une somme de 1330 livres viennoises payablesen trois termes et de la constitution d'un douaire équivalent sis à Pont-de-Veyle,pour une valeur de 140 livrées viennoises de rente. Mais si au jugement de l'évêquede Mâcon le douaire de Bourg valait plus, Philippe devrait asseoir le surplus àJean, lequel s'engage à obtenir l'accord de sa femme en cette affaire. Si [Sibylle]mourait avant ses 12 ans, Philippe n'empêcherait pas Jean de prendre son droit surla terre.

Auteur: Jean seigneur de Châtillon-en-Bazois

Sceau: auteur

Bénéficiaire: Philippe archevêque de Lyon ou auteur

Rédacteur: Philippe archevêque de Lyon (Jean seigneur de Châtillon-en-Bazois)

Support: Parchemin scellé d'un sceau dont reste un fragment sur cordelettes blanches. L'encrese décolle partout de la surface, mais la trace des lettres disparues demeure.

Lieu de conservation: Arch. dép., B 564

Verso: Composicio inter dominumPhilipum, Lugdunensem electum,tutorem filie Guionis de Baugiaco, ex una, etDalphinam uxorem de Johanne de Castellionis[a] en Bezoys, dicte filie matrem,ex alia parte, super ipsius matris dotalicis[b].

1 Nos Jehanz sires de Chastillon en Bezois, 2 façons à savoir à touz cex qui verront cestes letres que, 3 cum discorde fust entre nos de une \2 part et l'onorable Pere Phelipe, par la grace de Deu eslit de Lion, d'autre, 4 sor ce que il nos demandoit une damoisele que nos avions \3 qui fu fille mon signor Guion de Baugi et à la Dauphine qui orendroit est notre fame, 5 por ce que li devant diz Guiz avoit laissié la-tue \4 et la garde de celle fille au dit eslit, 6 et nos disions que il nos façoit tort ou doaire que nostre fame devoit avoir, si cum nos disons, \5 en Borc en Breisse et en les issues que nos n'avions eues, 7 à-la-quel chose li diz esliz disoit que le devant diz Guiz avoit laissié lou \6 Pont de Voile en doaire et ce qui i-faudroit de set vinz livrees de rente que l'on li parfeist se elle ne devoit ne pooit avoir Borc, \7 8 laquele rente li diz esliz estoit aparelliez d'asseoir car elle ne pooit ne devoit avoir Borc, sicume il creoit, 9 à la fin de toutes ces \8 querelles avons fait acorde 10 en-tel maniere que par les issues dou devant dit doaire il nos doit rendre mil et trois cenz et \9 trente livres de viennois, 11 c'est asavoir cinc cenz livres de viennois quant nos li rendrons la dite fille, 12 et cinc cenz livres de viennois \10 a feste Touz Sainz qui vient, 13 et trois cenz et trente livres dedenz lou mois que nos li avrons fait loer et otroier à la dite Dau\11phine nostre fanme toutes ces presenz covenances; 14 et il nos deit doner un jor et à la dite Dauphine por asseoir set vinz livre\12es de rente au Pont de Voile et au plus pres d'iqui que il porra as us et as costumes dou païs la dite Dauphine viengne \13 ou non; 15 et ceste assise est par non de son doaire; 16 la quel chose faire il ne doit ne par li ne por les suens ne par les genz de la \14 terre de Baugi mettre deffense, que nos ne puissons lever celles rentes; 17 mas se la dite Dauphine se plangnoit de nos, il l'en \15 doit tenir droit. 18 Et quant nos li avrons rendue la damoiselle, il li doit doner un tuor et l'evesque de Mascon à juge; 19 et se nos \16 en poons porter par lou jugement l'evesque que l'assise dou doaire de Borc vausist tant cum la rente de Borc vaut plus que \17 les dites set vinz livrees, il nos doit asseoir au-plus pres des dites set vinz livrees que il porra et rendre les issues dou \18 plus dedanz un mois après lou jugement fait, lou quel jugement li evesques devant diz doit faire au-plus tost que il \19 porra sens riot et sens dilation. 20 Et se nos enportions icelui plus por le jugement l'evesque devant dit, nos prometons au-dit \20 eslit que, se la dite Dauphine l'en apeloit, que nos l'en deffendrions à-droit; 21 et li prometons que tantost cum nos porrons nos fe\21rons et porchacerons que la dite Dauphine nostre fame otroit toutes les devant dites covenances, et prometra que elle ne viendra \22 en contre. 22 Et se par aventure avenoit que la devant dite damoiselle morust devant que eust douze anz, li diz esliz nos promet \23 en bone foi [1] que il nul empeschement ne metroit par li ne par les suens en la terre, einz voudroit en bone foi que nos et li nostre \24 en eussiens nostre droit. 23 Ces letres furent donees à-Lion. 24 Por ce que ces devant dites covenances fussent fermes et estables, 25 l'an \25 de l'Incarnation mil et deux cenz et soissante et deux, lou vanredi devant la feste saint Vincent, 26 feismes metre en ces letres \26 nostre seel.
Notes de fiche
[a] Sic.
[b] (XVe s.)

Notes de transcription
[1] suivi de zgratté