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Documents linguistiques galloromans
Corpus : chartes Royales (chRoy) Responsable du corpus : Martin-D. Glessgen Édition de la charte : Paul Videsott
R 1300 10 25 01
Abbaye de Longpont (Aisne) - 1300, 25 octobre
Type de document: lettre patente scellée de cire verte
Objet: [1] Philippe [IV, dit le Bel], roi de France, [3] vidime une lettre de son frère Charles, comte de Valois, [5] qui promet de respecter la disposition royale [10] que pendant une éventuelle régence due à la mort du roi, [14] la régence du royaume et la tutelle de son fils aîné seront dévolues à la reine Jeanne. [26] Le roi précise en outre que pendant la période de régence [28] son frère Charles ne sera tenu d’obéir à personne d’autre qu’à la reine et au fils aîné du roi. [29] En cas de prédécès de la reine, [30] il recevra lui-même la régence.
Auteur: Philippe [IV], roi de France
Disposant: Philippe [IV], roi de France
Sceau: Philippe [IV], roi de France
Bénéficiaire: Charles, comte de Valois, frère du roi
Autres Acteurs:
Rédacteur: Chancellerie royale
Support: Original parchemin, 34,4 x 29,6 cm, scellé du sceau de cire verte sur lacs de soie rouge et verte de Philippe [IV], roi de France
Lieu de conservation: Paris AN : J 401 - Régences, n° 5 [a]
Édition antérieure: Dupuy 1655, 147 ; Lancelot 1720, 109 (preuves)
Commentaire:
1 Phelippes··
par
la
grace
de
Dieu
rois
de
France,··
2 à
touz
ceus
qui
ces
presentes
lettres
verront,,
salut.·
3 Comme
nostre
chiers
et
feaux
freres··
Charles
cuens
d’
An\2jou,
de
Valoys,
d’
Alençon
et
de
Chartres,,
4 à
nostre
requeste
et
par
nostre
commandement,
ait
fet
seeller
de
son
propre
seel
unes
lettres,
dont
la
teneur
est
tele.·
5 Charles
\3
filz
le
roi
de
France,,
cuens
d’
Anjou,,
de
Valoys,,
d’
Alençon
et
de
Chartres,,
6 à
touz
ceus
qui
ces
presentes
lettres
verront,,
salut.·
7 Nous
fesons
assavoir,
que
comme
\4
trés
excellant
prince,
nostre
trés
chier
seigneur,··
Phelippes·
par
la
grace
de
Dieu
rois
de
France,,
8 entendanz
au
bon
estat
de
son
roiaume
et
du
peuple
qui
est
commis
\5
à
son
governement,
et
volenz
pourveoir
contre
les
perilz
qui
pourroient
ensuivre
ou
tans
à-venir,,
9 ait
pourveü,
ordené
et
establi
par
deliberacion
de
son
conseil
\6
10 que
se,
par
la
volenté
nostre
Seigneur,
qui
rappele
à
li
si
comme
et
quant
il
li
plest
ses
creatures,,
il
avenoit,
que
ja
n’
aveingne,,
que
il
trespassast
de
cest
siecle,
avant
\7
que
son
ainzné
filz
qui
doit
estre
son
hoir
et
son
successeur
ou
roiaume
de
France
fust
en_aagé,,
11 trés
excellant
nostre
chiere
dame
Jehanne
par
cele
meisme
\8
grace
reine
de
France,
12 ait
le
governement,,
l’
aministracion
et
la
cure
du
roiaume
et
la
garde
de
l’
ainzné
filz
dessus
dit,,
jusques
à
tant
que
cil
ainzné
filz
soit
\9
en_aagé,,
13 se
par
aventure
la
dite
reine
ne
se
remarioit
avant
que
il
fust
venuz
en
son
aage,·
14 et
li
ait
commis
et
baillié
desorendroit
par
son
auctorité
roial,
\10
ou
cas
et
sus
la
condition
dessus
diz,
le
governement,
l’
aministration,
et
la
cure
du
roiaume
et
la
garde
de
l’
ainzné
filz
dessus
dit.·
15 Et
ce
meisme
ait
pourveü,,
orde\11né
et
establi
desorendroit
par
l’
auctorité
dessus
dite
ou
cas
et
sus
la
condition
dessus
expressez,
de
celi
de
ses
autres
filz
nez
ou
à
nestre,
qui
par
droit
ordre
devra
\12
estre
son
hoir
et
son
successeur
ou
roiaume
dessus
dit,,
16 se
il
avenoit,
que
ja
n’
avieingne,
que
son
devant
dit
ainzné
filz
trespassast
de
cest
monde
avant
que
il
\13
fust
venuz
au
governement
d’
iceli
roiaume.·
17 Et
ait
commandé
desorendroit
par
ses
lettres
à
touz
ses
feaux
et
sougiez
seur
le
deü
de
la
foiauté
à
quoi
il
li
sont
\14
tenuz,,
18 que,
à
la
dite
reine
ou
cas
et
sus
la
condition
dessus
dite,
il
entandent
et
obeïssent
loiaument
et
diligemment.·
19 Nous,
resgardanz
que
la
dite
ordenance
peut
\15
estre
molt
profitable
à
la
pés
et
au
bon
estat
du
devant
dit
roiaume
et
contrester
à
molt
de
perilz
qui
pourroient
avenir
par
le
procés
du
tans,,
20 pour
ce
que
nous
\16
avons
plainne
fiance
de
la
bonne
foi
et
de
la
grant
loiauté
de
la
dite
reine,
icele
ordenance
volons
et
agreons
et
nous
i
consentons
expressement,,
et
la
prame\17tons
tenir
et
garder
fermement
et
loiaument,
ou
cas
et
en
la
condition
dessus
dite,
21 sanz
venir
encontre
en
aucun
tans.·
22 En
tesmoing
de
la
quel
chose,
nous
\18
avons
fet
mettre
nostre
seel
à
ces
presentes
lettres.·
23 Donnees
à
l’
abbaye
Nostre
Dame
delez
Pontoyse,,
24 l’
endemain
de
la
Penthecoste,,
25 l’
an
de
grace,
mil
et
trois-cenz.·
\19
26 Nos
fesons
assavoir,
que
nostre
volenté
et
nostre
entancion
est,
27 que
se
il
avenoit,
ou
cas
et
seur
la
condition
dessus
escripte,,
le
governement,
l’
aministracion
et
la
cure
\20
du
roiaume
et
la
garde
de
nostre
ainzné
filz
roi
de
France,
estre
en
la
disposition
et
en
la
main
de
nostre
chiere
et
amee
compaingne
la
reine
devant
dite,
jusqu’
à-tant
\21
que
il
venist
en
aage,,
28 que
nostre
diz
freres
durant
le
dit
tans
ne
fust
tenuz
à
obeïr
à
nulle
autre
persone,
forz
que
à
nostre
dit
ainzné
fil
roi
de
France
et
à
la
\22
reine
devant
dite.·
29 Et
se
par
aventure
avenoit
que
aprés
nostre
decés,
nostre
Sires
appeloit
à
soi
nostre
dite
chiere
compaingne
la
reine,
avant
que
nostre
diz
ainzné
filz
\23
rois
de
France
venist
en
aage
de
governer
le
roiaume,,
30 nous,
resgardanz
l’
especial
amour
et
la
grant
fiance
que
nous
avons
à
nostre
chier
frere
devant
dit,
meis\24mement
comme
il
soit
li
plus
prouchains
à
noz
enfanz
et
de
cui
plus
especiaument
nous
fions,,
31 volons
et
ordenons,
que
nostre
diz
ainzné
filz
rois
de
France,,
se
il
\25
n’
estoit
en
aage
de
governer,,
se
governe
par
le
conseil
et
par
le
governement
de
nostre
devant
dit
frere,
jusqu’
à-tant
que
il
venist
en
aage
du
roiaume
gouverner.·
\26
32 En
tesmoing
des
queles
choses,,
nous
avons
fet
metre
nostre
seel
en
ces
presentes
lettres.·
33 Donnees
à
l’
abbaïe
de
Loncpont,,
34 le
mardi
devant
la
feste
de
Touz\27sainz,,
35 l’
an
de
grace
mil
et
trois-cenz.·
Notes de fiche
[a] Copies : Paris AN : KK 551, fol. 4-5 ; K 815, fol. 10-12 (XVIIIe siècle) ; Paris BN : fr. 16630, fol. 32 (Harlay, XVIIe siècle) ; nafr. 7115, fol. 79 (Brienne, XVIIe siècle) ; fr. 23659 fol. 9v ; fr. 23661, fol. 19 ; fr. 23662, fol. 19 (XVIIe siècle), fr. 21713, fol. 5 (Delamare, XVIIe siècle).
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