|
Documents linguistiques galloromans
Corpus : chartes Royales (chRoy) Responsable du corpus : Martin-D. Glessgen Édition de la charte : Paul Videsott
RM 1291 06 09 02
S. l. [Évreux] - s. d. [1291, 9 juin][a]
Type de document: lettre patente (minute)
Objet: [1] Philippe [IV, dit le Bel], roi de France, [3] rappelle quelques clauses du traité de mariage conclu avec Othon [IV], comte de Bourgogne, et Mahaut d’Artois, comtesse de Bourgogne, sa femme, [5] pour le mariage de leur fille, Jeanne [II], avec l’un des deux fils du roi, [6] puis précise qu’il donnera son fils aîné en mariage si le comte obtient la soustraction de l’hommage de l’empereur. [8] La reine Jeanne confirme le traité.
Auteur: Philippe [IV], roi de France
Disposant: Philippe [IV], roi de France
Sceau:
Bénéficiaire: Othon [IV], comte de Bourgogne
Autres Acteurs: Mahaut d’Artois, comtesse de Bourgogne ; Jeanne [II], fille des comtes de Bourgogne
Rédacteur: Chancellerie royale
Support: Minute originale parchemin, 21 x 34 cm
Lieu de conservation: Paris AN : J 255 - Bourgogne VI, n° 146v [b]
Édition antérieure: Kern 1911, 47-48
Commentaire:
1 Phelippes·
par
la
grace
Dieu
et
cetera.·
2 Nos
fesons
savoir
3 que,
comme
il
soit
contenu
entres
les
autres
choses
es
letres
des
[1]
convenances
[2]
qui
sunt
fetes
\2
et
acordees
entre
[3]
nos,
et
nostre
amé
feau
Otte
conte
palatin
de
Borgoigne,
\3
segneur
de
Salins,,
et
Mahaut
sa
femme,
[4]
contesse
de
Borgoigne,
nostre
amee
cousine,
[5]
4 de
mariage
fere
d’
un
de
noz
deus
[6]
filz,
et
\4
de
damoiselle
Jehanne
leur
fille,,
[7]
que
ladite
damoiselle
soit
mariee
au
quel
qu’
il
\5
nous
plaira
de
noz
deus
filz,
[8]
soit
de
l’
ainzné,
soit
dou
[9]
secont-né,,
5 que
nous,
au
conte
et
à
la
contesse
devant
\6
diz,
promeismes
et
eüsmes
en-convenant
tout
ne
soit
il
mie
contenu
es
letres
des
convenances
[10]
desus
dites,
\7
[11]
que,
[12]
se
il
pueent
porchacier
que
li-rois
d’
Alemaing\8ne
ou
li
empereres,
ou
cil
à
qui
apartendroit,,
quittassent
l’
ommage
qu’
il
ont
ou
doivent
avoir
ou
conté
de
\9
Borgoingne,·
6 nous,
[13]
et
nostre
trés-chiere
compaingne
Jehanne
par
ladite
grace
reine
de
France,,
somme
tenu
\10
à
fere
[14]
que
li
mariages
soit
de
nostre
ainzné
fill,
s’
il
la
quitance
de
l’
ommage
pueent
porchacier,
[15]
tout
n’
eschaist
li
contez
d’
Artois
à
ladite
contesse
Mahaut
nostre
cousine.
[16]
7 Et
en
tesmoingnage
de
ce,,
nous
avons
ces
letres
fet
seeler
de
nostre
seel.
[17]
8 Et
nous,
ladite
Jehanne
par
\11
la
grace
Dieu
reine
de
France
et
de
Navarre,
contesse
palatine
de
Champaigne
et
de
Brie,,
reconnaissans
et
affermans
[18]
\12
ce
estre
voir,,
l’
avons
ferme
et
estable
et
le
prometons
à-tenir
et
à
garder,
si
comme
il
est
dit
par
devant.·
9 Et
\13
à
plus
grant
fermeté
de
ceste
chose
et
cetera.
Notes de fiche
[a] Cette minute ne contient ni le lieu ni la date d’émission. Ces indications ont été empruntées au document EM 1291 06 09 01.
[b] Cf. RM 1291 06 09 01.
Notes de transcription
[1] À partir de «entres », inséré au-dessus de la ligne.
[2] Précédé par « es », raturé.
[3] Suivent les mots « le trés haut et trés noble prince, nostre trés », rayés.
[4] Les deux derniers mots insérés au-dessus de la ligne.
[5] Suivent les mots « d’une », rayés.
[6] Le mot a été inséré au-dessus de la ligne.
[7] Suivent les mots « que li mariages de », raturés.
[8] La formulation d’origine était « des deus filz » ; « noz » a été ajouté au-dessus de la ligne et le ‹s› de « des » rayé.
[9] Suit le mot « puis » (i.e. : puisné), rayé.
[10] Le syntagme « des convenances » est écrit deux fois, l’une au-dessus de l’autre, le terme du bas est rayé.
[11] Suit la phrase « por aucune cause que nous taisons quant à ores, c’est à savoir », raturée.
[12] Au-dessus de la ligne, les mots raturés : « nos li promeismes ».
[13] Suit le mot « sommes », rayé.
[14] Ces deux mots au-dessus de la ligne remplacent le syntagme « à porchacier à ce », rayé et corrigé une première fois en « à procurer », également au-dessus de la ligne.
[15] La formulation d’origine était « Si la pueent porchacier » ; « la quitance de l’ommage » a été inséré au-dessus de la ligne et le ‹a› du premier « la » rayé pour en faire « s’il ».
[16] À partir de « tout », la phrase a été ajoutée au-dessus de la ligne.
[17] Phrase ajoutée à la fin du texte.
[18] La syllabe « -mans » est écrite au-dessus de la ligne.
|
|