|
Documents linguistiques galloromans
Corpus : chartes Royales (chRoy) Responsable du corpus : Martin-D. Glessgen Édition de la charte : Paul Videsott
RM 1285 10 05 02
S. l. - S. d. [sous le règne de Philippe III, 25 août 1270 - 5 octobre 1285]
Type de document: charte: mandement (minute)
Objet: [1] Philippe [III, dit le Hardi], roi de France, [2] transmet à Guy, évêque de Langres, [4] la plainte d’Ellebaut de Mairi, chevalier, [5] contre Guy de Pluiepape, écuyer, son cousin, justiciable dudit évêque. [6] Guy de Pluiepape a saisi les châteaux d’Ellebaut et de sa mère, [8] enlevé un moine, [9] un autre cousin d’Ellebaut [10] et un valet, et les a enfermés dans un couvent. [11] Une intervention du duc de Bourgogne étant restée sans effet, [13] le roi Philippe charge Guy de s’occuper de la restitution des biens saisis et de faire justice.
Auteur: Philippe [III], roi de France
Disposant: Philippe [III], roi de France
Sceau:
Bénéficiaire: Ellebaut de Mairi, chevalier
Autres Acteurs: Guy [de Genève], évêque de Langres ; Guy de Pluiepape, écuyer
Rédacteur: Chancellerie royale
Support: Minute originale parchemin, 20,5 x 15,5 cm
Lieu de conservation: Paris AN : J 770 - Barrois etc., n° 11
Édition antérieure:
Commentaire:
1 Phelipes
par
la
grace
de
Dieu
rois
de
France,
2 à
son
anmé
[1]
feiau
cousin,
Gui·
par
la
grace
de
Dieu
esvesque
\2
de
Laingres,
salut.
3 Nous
vous
faison
à-savoir
4 que
uns
chevaliers
qui
a
nom
mon_seigneur
Ellebaut
de
\3
Mairi,
est
venus
en
complaingnant
à
nous
5 et
nous
a
montré
que
uns
escuiors
[2]
qui
est
de
vostre
terre,
\4
qui
a
nom
Guiot
de
Pluiepape,
a
esté
en
la
force
et
en
l’
aide
de
ocirre
un
sien
cousin
germain
6 et
nous
\5
a
montré
que
cil
Guios
a
prins
les
chateus
de
celui
chevalier
et
a
esté
à
bouter
les
feus
en
sa
terre.
\6
7 Encor
cil
diz
escuiers
a
prins
les
chateus
à
la-mere
le
dit
Ellebaut,
chevalier,
en
fief
le
duc
de
Bourgogne
et
\7
encor
les
tient,
comme
li
diz
chevaliers
le
dit,
ne
ne
les
veut
[3]
rendre
ne
recroire
à
la
dite
dame.
\8
8 Et
a,
li
diz
escuiers,
encores
esté
à
penre
[4]
un
frere
au
dit
chevalier,
moinne
en
son
prioré
et
ses
chateus,
[5]
et
lia
les
mains
en-tel
\9
meniere
à
icelui
moinne
derier
le
dos
que
sans
en-saillit.
9 Encor
a-prins
li
diz
escuiers
un
cousin
\10
au
dit
chevalier
et
le
fit
sailir
en
montier
et
le
firent
tant
jeuner
en
montier
qu’
il
se
rendit
\11
et
le
tient
encor
prins.
10 Et
a
prins
encores
li
diz
escuiers
un
vallet
au
dit
chevalier
dedans
un
mon\12tier.
11 Et
de
ces
choses,
vous
avés
esté
requis
par
le
duc
de
Borgogne,
ci
comme
li
chevaliers
dit,
12 et
vous
en
en\13voia
li
dus
son
conmendement
et
avec
le
conmendement
fu
prins
li
clers
à
la
dite
dame
qui
aloit
\14
pour
requerir
sa
raison
et
fu
prins
au
jour
de
vostre
bailif
et
encor
le
tient,
si
comme
li
chevaliers
\15
le
dit.
13 Si
vous
mandons
nous
que
vous
toutes
ces
choses
fasiés
recroire
au
dit
chevalier
et
à
sa
\16
mere
et
les
chateus
du
moinne.
14 Et
soiés
si
seür
doudit
escuier
dou
fourfait
qu’
il
a
fait
que
[6]
\17
vous
nous
en
poisiés
respondre
pour
faire
droit
et
raison
à
ceus
qu’
il
avera
meffait.
Notes de transcription
[1] Sic !
[2] Sic ! Comprendre « escuiers ».
[3] Suit le mot « recroir », raturé.
[4] « esté à penre » est écrit au-dessus du mot « prins », raturé.
[5] Les trois derniers mots ont été ajoutés au-dessus de la ligne.
[6] Suit le mot « nous », raturé.
|
|