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Documents linguistiques galloromans
Corpus : chartes Royales (chRoy) Responsable du corpus : Martin-D. Glessgen Édition de la charte : Paul Videsott
RV 1285 02 28 01
Paris - 1285 (st. n.), 28 février (document original) / Paris - 1285, [4] décembre (vidimus)[a]
Type de document: lettre patente en forme de charte
Objet: [1] Philippe [III, dit le Hardi], roi de France, [3] soucieux de la paix entre ses fils [5] et dans son royaume, [6] constitue des apanages pour ses deux fils puînés. [7] Charles recevra le comté de Valois [8] et un complément jusqu’à la valeur de 10.000 £ p. par an. [9] Louis recevra le comté de Beaumont-sur-Oise [10] et également un complément jusqu’à la valeur de 10.000 £ p. par an. [13] Comme seigneurs de leur comtés, Charles et Louis seront tenus aux mêmes services féodaux que les autres vassaux. [14] S’ils meurent sans héritier, leur apanage reviendra au domaine royal. [16] Le roi Philippe se réserve le droit de modifier ces dispositions, [17] et oblige son héritier à les observer. [18] L’héritier du royaume est, le cas échéant, également tenu de marier convenablement ses sœurs.
Auteur: Philippe [III], roi de France
Disposant: Philippe [III], roi de France
Sceau:
Bénéficiaire: Louis, comte d’Évreux ; Charles, comte de Valois
Autres Acteurs:
Rédacteur: Chancellerie royale
Support: Copie authentique insérée dans un vidimus latin de Philippe [IV], roi de France, du [4] décembre 1285, 23,4 x 26,9 cm[b]
Lieu de conservation: Paris AN : J 226 - Alençon, n° 18
Édition antérieure:
Commentaire:
1 · Phelippes·
par
la
grace
Dieu
rois
de
France.·
2 Nous
\2
fesons
à
savoir
à
toz
ceus
qui
sunt
et
qui
seront,
3 que
nous,
desirrant
que
nostre
enfant,
aprés
nostre
decés,
soient
en
amor
\3
et
en
concorde,,
4 et
que
toute
maniere
de
contenz
et
de
rancune
soit
ostee
d’
entr’
eus,
tant
comme
nous
le
poons
fere
quant
\4
à-ores,
5 quar,
par
ce
meismes,
entendons
nous
à
porveoir
à
la
pés
et
au
repos
de
noz
sougiez
et
au
bon
estat
de
nostre
rëaume,;
\5
6 donnons
à
noz
deus
filz
meinsnez
por
toute
porveance
que
il
doivent,
ou
devroient,
ou
porroient
demander
ou
avoir
\6
en
nostre
terre
ou
en
noz
biens
aprés
nostre
decés,·
7 c’
est
à
savoir
à
Charle,
nostre
fill,
le
conté
de
Valois
et
toutes
les
apartenan\7ces,
8 et
desorendroit
li
assenons
en
tel
maniere
que
nostre
hoirs,
rois
de
France,
li
soit
tenuz
à
parfere
et
à
asseoir
en
terre
jus\8ques
à
la
value
de
dis
mile
lbr.
par.
par
an,,
contee
premierement
en
ceste
somme
la
value
dou
conté
et
des
apartenances
\9
devant
dites.·
9 À
Looys,
nostre
fill,
le
conté
de
Biaumont
seur
Aise
et
toutes
les
apartenances,,
10 en
tel
maniere
que
nostre
hoirs,
rois
\10
de
France,
li
soit
tenuz
à
parfere
et
à
asseoir
en
terre
jusques
à
la
value
de
dis
mile
lb.
de
par.
par
an,,
contee
premierement
\11
en
ceste
somme
la
value
dou
conté
de
Biaumont
et
des
apartenances
desusdites.·
11 Et
volons
et
commandons
que
li
devant
\12
diz
nostre
hoirs
soit
tenuz
à
noz
deus
filz
desus
nomnez,
ou
à
leur
hoirs
de
leur
cors,
parfere
et
asseoir
terre
ou
rëaume
de
\13
France,
en
baronnies
et
en
fiez,
à
chascun
jusques
à
la
value
desusdite,,
12 se
nous
meismes
n’
avions
ce
fait
avant
que
nos
\14
trespassissions
de
cest
siecle.·
13 Et
il
et
leur
hoir
en
seront
tenu
à
fere
tiex
redevances
et
tiex
servises
comme
les
baronnies
et
li
\15
fié
devront.·
14 Ce
ajousté
que,
se
li
devant-dit
nostre
fill
ou
aucuns
d’
eus
trespassoient
sanz
hoir
de
leur
cors,,
15 que
cele
porcion
\16
de
terre
qui
assise
seroit,
si
comme
il
est
dit,
à
celui
ou
à
ceus
qui
einsi
trespasseroient,,
retornast
enterinement
à
nostre
successor
\17
roi
de
France
qui
de
nous
seroit
descenduz.·
16 Encore
en
ajoustant
à
ces
choses,
retenons
à
nous
plein
pooir,
tant
comme
nos
\18
vivrons,
d’
ajouster,
d’
amenuisier
et
de
muer
ce
que
nous
plaira
en
toutes
les
choses
desusdites
et
en
chascunes.·
17 Et
à
te\19nir
et
acomplir
tout
ce
qui
est
dit
devant,,
nous
obligeons
nostre
hoir
qui
sera
rois
de
France,
et
nostre
terre
et
toz
noz
biens.·
\20
18 Et
avec
tout
ce,
nous
enjoingnons
et
commandons
à
celui
nostre
hoir,
que
il
marit
noz
filles
qui
demorront
à
assener
a\21prés
nostre
decés,
si-comme
il
verra
que
sera
à
fere.·
19 Et
pour-ce
que
ce
soit
ferm
et
estable,,
nous
avons
ces
letres
fet
seeler
\22
de
nostre
seel.·
20 Ce
fu
fet
à
Paris,
21 le
mercredi
devant
Miquaresme,
22 en
l’
an
nostre
Segneur
mil
deus-cens
quatrevinz
et
qua\23tre,
23 ou
mois
de
fevrier.·
Notes de fiche
[a] Le vidimus ne porte pas le quantième. En le datant du 4 décembre, nous suivons l’Itinéraire II 2007, 17.
[b] Le vidimus est scellé du sceau de cire verte sur lacs de soie rouge et verte de Philippe [IV], roi de France.
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