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Corpus : chartes Royales (chRoy)
Responsable du corpus : Martin-D. Glessgen
Édition de la charte : Paul Videsott

R 1268 12 32 01

S. l. - 1268, décembre

Type de document: lettre patente en forme de charte

Objet: [1] Louis [IX], roi de France, [3] approuve [4] les transactions passées entre Renaud, comte de Forez, [5] et Philippe, chevalier de Montfort, [6] pour la constitution d’une dot en vue du mariage de Jeanne, fille de Philippe de Montfort, avec Guyon, fils de Renaud. Renaud de Forez reconnaît que Philippe de Montfort a consenti à sa fille Jeanne une dot de 12.000 £ t., [7] dont il a déjà reçu 9.000 £ t. [9] De concert avec sa femme Isabelle, il a accordé à Jeanne un douaire de 2.000 £ t., assises sur les châteaux de Lay-en-Beaujolais (Loire) et Chambéon-en-Forez (Loire), [12] d’après l’estimation de Pierre Mauvoisin et Jean de Bullas, chevaliers. [15] Il s’engage aussi à restituer la dot en cas de prédécès de l’épouse, [19] à défaut de quoi Philippe pourra occuper les châteaux susnommés. [23] Si l’une des deux parties contrevient aux accords mentionnés, [25] le roi de France se charge de les faire respecter.

Auteur: Louis [IX], roi de France

Disposant: Louis [IX], roi de France

Sceau: Louis [IX], roi de France

Bénéficiaire: Renaud, comte de Forez ; Jeanne, fille de Philippe de Montfort

Autres Acteurs: Philippe de Montfort, chevalier ; Isabelle, sa femme ; Guyon, son fils ; Pierre Mauvoisin et Jean de Bullas, chevaliers

Rédacteur: Chancellerie royale

Support: Original parchemin, 42,2 x 37,8 cm, jadis scellé du sceau de cire verte sur lacs de soie rouge et verte de Louis [IX], roi de France (second sceau de saint Louis, cf. Douët d’Arcq I 1863, 3 n° 42) (seuls subsistent les lacs de soie)

Lieu de conservation: AD Côte-d’Or : B 572 n° 2

Édition antérieure: Guichard/Perroy/Dufour I 1933, 145/1-3 n° 145

Commentaire:

1 Looys par la grace de Dieu roi de France,,
2 faison assavoir à touz ceus qui ces presentes leitres verront 3 que, en nostre presence establiz, 4 nostre \2 amé et nostre fael Renaut cuens de Forois, reconnut 5 que nostre amé et nostre fael Phelippe de Montfort, chevalier, fiuz le seigneur de Sur, avoit \3 doné en doaire à Jehanne sa fille douze mile livres de tornois, 6 en mariage qui s en devoit suyr entre celle Jehanne et Guion, fiuz du dit conte \4 et de Ysabel, fame du devant dit conte,, 7 dont il se tenoit apoié de noif mille livres, et le remenant estoit aterminé à certains termes,, 8 si come \5 il disoit, estre contenu en unes leitres que il montra par devant nos,, seellees de son seel, si come il disoit,, le quel mariage estoit ja ensuy,, si \6 come il disoit, et faiz.·
9 Et reconut que il et la devant dite conteisse Ysabel, sa fame,, avoient doné,, otroié et assené, en doaire à la devant dite Je\7hanne, le chastel de Lay,, assis en la terre de Beaujeu, et le chastel de Champbeon,, assis en la terre de Forois,, à toutes les joustices et les apartenances \8 des diz chasteaus,, 10 en tele maniere que, contees les values et les yssues et les rentes des diz chasteaus, et des apartenances, lidiz cuens et Ysabel, sa fa\9me, deivent parfaire à celle devant dite Jehanne, deus mille livrees à tornois, chascun an de rente,, à tenir toute sa vie,, se il avenoit que elle \10 seurvesquist, le dit Guion son mari,, 11 à asseoir au dit, de deus prudomes,, au plus pres des diz chasteaus,, en rentes et en homes, o toutes leur \11 seignories et leur joustices,, 12 c est assavoir, por la partie, du conte dessus dit,, Pierre Mauvoisin, chevalier,· et por la partie du dit Phelippe, Jehan de \12 Bullas, chevalier, 13 en tele maniere, que se il en mouroit aucun d iceus deus, que la partie de celui qui morroit, en i-peüst meitre un autre, 14 et se li \13 dui ne se pooient acorder, que nos i-meisseins un tierz, qui fust par desus.
15 Et por-ce que il porroit avenir, que la devant dite Jehanne mourroit \14 sanz heir d icelui Guion avant que celui Guion, son mari,, 16 voult et otria li devant diz cuens par devant nos que, se insi avenoit,, et le promist \15 par leial promeisse, et par son seirement, 17 que il rendroit au dit Phelippe, ou à ses heirs, ou à ceus, ou à celui qui avroient cause de lui en ses biens, les \16 devant dites, douze mille livres de tornois, ou ce qui en-seroit poié, 18 et, por ce faire et aemplir,, li devant diz cuens, en a obligié au dit Phelippe, et à \17 ceus, qui cause avront de lui, touz ses biens, en quelque choses, que il soient, et touz ses heirs et nomeement et especialment les deus chasteaus desus \18 diz, et toutes leur apartenances, et les fortereices nomeement des diz chasteaus., 19 Et voult et otroia que li devant diz Phelippes, entrast tantost sanz mes\19faire, en la seisine des diz chasteaus, et fortereices et des apartenances, et en toutes les deus mille livrees de terre, que l en li avroit assises, ou devroit assoi\20oit, [1] 20 se il avenoit que la devant dite Jehanne moreüst sanz heir de son cors, avant que ledit Guion, son mari,· si comme il est dit par dessus, 21 et que il \21 espleistast les devant dites choses, et en preist, les rentes et les yssues, ou si heir, s il defailloit de lui, 22 jusqu à tant que il reeüst recovrees, toutes, les \22 douze mille livres de tornois, devant dites,, ou ce qui paié en-seroit,, contees les deus mille livrees de terre chascun an en paie, de les douze mille li\23vres, ou de ce qui en-seroit receü.
23 Et se il avenoit que la devant dite Ysabel, contesse, venist encontre ceste convenance,, ou par reison de doaire, ou de \24 heritage, ou autrement, 24 li devant diz cuens, obliga lui et ses heirs et touz ceus qui avroient cause de lui en ses biens, à feire restor avenant, au \25 vaillant des dites choses, en chasteaus et en rentes, 25 et voult et otroia li diz quens, que, se il ou si heir venoient en aucuns tens encontre, que nos \26 les contrainsison à tenir,, à guarder et à emplir, les convenances devant dites.·
26 Et en tesmoig de ces choses, nos, à la requeste du devant dit \27 conte, avon feit seeller ces presentes leitres de nostre seel.
27 Ce fu feit en l an de l incarnacion nostre Seignor, mil, deus cenz et soissante \28 et wit,, 28 ou mois de decembre.·

Notes de transcription
[1] Sic ! Comprendre « assoioir ».