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Documents linguistiques galloromans
Corpus : (chDoubs) Responsable du corpus : Martin Glessgen Édition de la charte : -
chDoubs013
1250, 27 mai.
Type de document: Charte: abandon.
Objet: Abandon à Amé, seigneur de Montfaucon, par Amauri, seigneur de Joux, du fief de Morteau qu'il avait conquis sur Eudes d'Arguel. Amauri ordonne à la veuve et aux héritiers de ce dernier de reprendre leur fief d'Amé. Il abandonne encore à Amé tous les biens que celui-ci lui avait pris dans la guerre qu'Amé avait menée aux côtés de Jean, comte de Bourgogne. Il reconnaît qu'il doit aller devant la cour d'Amé pour régler ses différends avec lui, et non à la limite de leurs territoires, comme il le demandait.
Auteur: Amauri, seigneur de Joux.
Sceau: Amauri, seigneur de Joux.
Bénéficiaire: Amé, seigneur de Montfaucon.
Support: Parchemin jadis scellé sur double queue. L'encre est effacée à la fin de la ligne 1.
Lieu de conservation: AD Doubs, E 1345 (Titres de famille).
Édition antérieure: J. Gauthier, 1900, Recueil de quarante-huit chartes françaises de 1227 à 1280 pour servir à l'étude du dialecte franc-comtois, no IX, p. 531; M. Lefèvre, 1975, Les plus anciennes chartes en langue française conservées dans le département du Doubs, no 13.
Verso: À seignor […] de Jou (XIIIe s.). Sur le repli: Fit (XIIIe-XIVe s.).
1 +
Je,
Hemaris,
sires
de
Jout,
2 fais
savoir
à
touz
ces
qui
ces
lettres
verront
3 que,
come
contan[z]
[1]
fust
\2
entre
moi
et
Amé,
segnour
de
Monfaucon,
dou
fié
de
Morteau
que
je
avoie
conquis
de
mon
segnour
Hodum
\3
d'Arguel,
la
quel
conqueste
li
diz
Ameis
contredisoit
que
je
ne
la
pooie
faire
sour
lui,
4 je
la
li
quit
\4
et
tel
droit
com
je
avoie
ne
devoie
avoir
ou
dit
fié
de
Morteau;
5 et
comant
et
la
fome
çai
en
ar\5riers
mon
segnour
Houdum
d'Arguel
et
es
hoirs
de
mon
segnour
Hodum
que
il
pregnent
le
devant
dit
\6
fié
dou
dit
Amé.
6 Et
cum
je
disoie
que
entre
moi
et
le
dit
Amé
eussiens
estaus
et
boines
pour
\7
plaidoier
de
nos
querales,
je
conois
que
je
doi
plaidoier
de
nos
querales
en
sa
cort.
7 Et
est
et
savoir
que
com
\8
il
hait
haidié
au
noble
barun
Jehan,
conte
de
Borgoigne
et
segnour
de
Salins,
en
la
guerre,
et
il
\9
ou
li
suen
haient
pris
aucunes
choses
de
mes
biens
ou
de
mes
rantes,
je
le
quit
et
les
suens
\10
en
bone
foi
que
je
ne
li
mien
ne
l'en
poons
riens
demander
jusque
au
jour
d'ui.
8 Et
ce
hai
je
promis
\11
per
ma
foi
et
juré
sour
seinte
Evangile
de
tenir
et
meintenir
contre
totes
genz.
9 Et
pour
ce
\12
que
ce
soit
ferme
chose
et
estable,
je
hai
mis
mon
seau
en
ces
presentes
lettres.
10 Ce
fu
fait
le
\13
vanredi
apreis
l'octave
de
Pentecoste,
en
l'an
de
l'En_carnacion
Nostre
Segnour
qui
cor\14roit
per
mil
et
doux
cenz
et
cinquante.
Notes de transcription
[1] Encre effacée.
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