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Romanisches Seminar

Stephanie Boye

Stephanie Boye

  • Doctorante en Littérature française (Prof. Dr. Thomas Klinert) - Projet: «Jom – dignité – honneur. Enquête ethnocritique sur les enjeux du concept culturel et narratif sénégalais. Mariama Bâ Ken Bugul Fatou Diome Marie Ndiaye et enquête de terrain»

Jom – dignité – honneur. Enquête ethnocritique sur les enjeux du concept culturel et narratif sénégalais. Mariama Bâ Ken Bugul Fatou Diome Marie Ndiaye et enquête de terrain

Mon sujet de recherche se situe dans le cadre de la littérature francophone sénégalaise et le point de départ de ma thèse de doctorat est mon analyse et interprétation du roman de l’écrivaine Fatou Diome Le Ventre de l’Atlantique. J’ai pu montrer que le terme jom peut être interprété comme étant au centre de ce roman. Jom signifie dignité ou honneur ou un sentiment d’honneur sénégalais, comme le décrit Léopold Sédar Senghor.

En suivant Senghor qui est pour ‘l’enracinement et l’ouverture’, Fatou Diome met en question les notions du terme traditionnel ‘jom’, jamais remises en question et par cela employées de façon irréfléchie et inaptes à la vie de nos jours. Je me mets à la recherche du concept narratif jom dans plusieurs œuvres francophones sénégalaises de femmes écrivaines, à savoir Mariama Bâ, Ken Bugul, Fatou Diome et Marie Ndiaye.

Je ne prends en considération que les œuvres de femmes écrivaines parce que je suis convaincue qu’elles font plus clairement ressortir les nuances de jom par rapport au sexe ou gender. Les auteures sont issues de trois générations consécutives, Marie Ndiaye et Fatou Diome sont issues de la même génération. Je m’attends à trouver des différences dans la perception du concept narratif jom par rapport à ces trois générations d’écrivaines. Les œuvres thématisent toutes les rapports entre l’Europe et l’Afrique, la colonisation et post-colonisation et la quête de l’identité qui en résulte non seulement pour les africains et africaines mais également pour une femme qui est née en France, d’une mère française et un père sénégalais, comme Marie Ndiaye.

À part l’œuvre de Senghor concernant les informations sur le terme jom, je prendrai également recours aux philosophes sénégalais comme Souleymane Bachir Diagne et Felwine Sarr afin de n’employer une approche ni eurocentriste ni africentriste.